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Recommandations pour élaborer les sujets de CCF de LV en CAP

mercredi 29 mars 2023, par Isabelle Valentin

Cet article fait suite aux formations départementales sur l’élaboration des sujets de CCF en LV et en propose une synthèse.

L’arrêté du 5-09-2019 au Journal Officiel définit les épreuves de LV obligatoires en annexe V et facultative en annexe VI de la manière suivante pour l’épreuve commune de la situation A :

  • Partie 1 : compréhension de l’oral

La première partie vise à évaluer les compétences de compréhension de la langue orale. Elle prend appui sur un document (enregistrement sonore ou vidéo) d’une durée n’excédant pas une minute et dont le degré de difficulté correspond au niveau du CECRL attendu pour les candidats concernés.
La thématique du document relève de l’utilisation de la langue vivante dans les situations et les actes de la vie quotidienne, personnelle, sociale et citoyenne ou professionnelle.

Déroulement :
Les candidats se voient proposer trois écoutes successives du document, espacées d’une minute. Avant la première de ces trois écoutes, un questionnaire à choix multiple (QCM) est mis à leur disposition et ils en prennent connaissance. Ce QCM, qui comporte un maximum de huit items, vise à évaluer leur degré de compréhension du message oral. Il est rédigé en français, à l’exception du titre du document, qui figure en tête du questionnaire et est fourni dans la langue vivante étrangère. Au cours des trois écoutes, les candidats sont libres de prendre ou de ne pas prendre de notes, de répondre directement au questionnaire ou d’y répondre à l’issue de la troisième écoute.

 

  • Recommandations pour l’évaluation de la compréhension orale :

- La durée du document choisi est d’1 mn avec une marge de 10% soit de 0.45 à 1.15 mn.

- Les supports choisis sont authentiques au sens de "non élaborés à des fins d’enseignement". Leur qualité est de nature à ce qu’il ne comporte pas de fond sonore bruyant susceptible de brouiller le message ou les éléments à comprendre.

- Ils sont issus des médias de culture anglophone, leur source est explicite (attention au site Youtube qui est un site hébergeur et non une source) et sont récents (moins de trois ans).

- Si le support est une vidéo, une vigilance doit être portée sur le fait que les images ne livrent pas des informations ambiguës ou des données écrites qui pourraient panacher compréhension de l’écrit et de l’oral.

- Si le niveau évalué et visé est A2, il semble difficile de trouver un document support ne couvrant que le niveau requis. Ce seront donc les questions qui cibleront les éléments au niveau A2.

- Les questions sont élaborées sous la forme d’un QCM.

- Elles sont au nombre de 8 maximum et vont du général au particulier. Elles couvrent tous les degrés de la grille d’évaluation. Si 6 questions suffisent à couvrir tous les degrés de la grille, il n’y a pas lieu d’en ajouter.

- Les réponses proposées sont au nombre de trois, une seule est correcte.

- Les consignes sont en français et les réponses proposées également. Seul le titre est en anglais.

  • Partie 2 : compréhension de l’écrit

Se déroulant immédiatement après la partie 1, la deuxième partie vise à évaluer les compétences du candidat à comprendre un document écrit rédigé en langue vivante étrangère. Elle prend appui sur un document inconnu ne comportant pas plus de 10 lignes (ligne s’entend au sens de 70 signes environ y compris les blancs et signes de ponctuation) mis à la disposition des candidats et dont le degré de difficulté correspond au niveau du CECRL attendu pour les candidats concernés.
Ce document écrit - dont la thématique, le sujet ou l’objet ont un lien avec ceux du support de la partie 1 - a trait lui aussi à l’utilisation de la langue vivante étrangère dans les situations et les actes de la vie quotidienne, personnelle, sociale et citoyenne ou professionnelle. Il est ancré dans la réalité du ou des pays de la langue concernée et peut relever de genres différents : publicité, extrait d’article de presse ou d’œuvre littéraire, petite (s) annonce (s), courrier de nature professionnelle, notice, mode d’emploi, etc. Il peut être informatif, descriptif, ou narratif ; il peut comporter du dialogue. Il est authentique (au sens technique du terme), c’est-à-dire non élaboré ou adapté à des fins d’enseignement. Il peut être illustré par un élément iconographique (photographie, dessin, schéma, graphique, etc.). S’il est lié à un secteur d’activité professionnelle, il ne présente pas un caractère excessif de spécialisation.

Déroulement
Les candidats disposent de 25 minutes maximum pour prendre connaissance du document et répondre, par écrit et en français, à des questions graduées (du général au particulier) dont le nombre ne dépasse pas six. Libellées en français, ces questions visent à évaluer chez le candidat son degré de compréhension du document

  • Recommandations pour l’évaluation de la compréhension écrite :

Les supports de CE, d’une longueur maximum de 10 lignes (Arial 12), sont issus de médias de l’ère anglophone au sens large et récent (moins de trois ans). Ceci doit être repérable par le candidat. La source est clairement identifiable. Une illustration peut accompagner le texte à condition qu’elle n’en complexifie pas l’accès au sens.

Le support de CE peut faire l’objet de coupes, attention à ne pas les multiplier pour éviter un morcellement du sens du texte. Elles doivent être limiter au début ou à la fin du document pour éviter d’aboutir à une didactisation du document d’origine qui doit rester authentique.

Les notes de vocabulaire sont envisageables à la condition qu’elles ne dépassent pas le nombre de trois sans quoi, le choix du support doit être remis en question en raison de sa complexité excessive.

Pour évaluer à partir du degré 3 de la grille d’évaluation, des éléments autres que seulement informatifs doivent être présents (perspective ? hypothèse ? point de vue de l’énonciateur ?).

Les documents supports d’évaluation de CE et CO entretiennent un lien, une proximité mais ils ne doivent pas traiter du même sujet, situation, ou personnage directement. Le sujet n’est pas une séquence pédagogique.

Les questions posées, au nombre de 6 maximum, sont progressives dans leur complexité et vont du général au particulier (d’une question d’identification factuelle au début à une question de récapitulation pour terminer). Une question mettant en œuvre les compétences de médiation peut être envisagée (reformulation par exemple).

De manière logique, les questions fermées ne correspondent pas au format de l’épreuve.

  • Partie 3 : expression écrite

La troisième partie vise à évaluer les compétences des candidats à s’exprimer à l’écrit en langue vivante étrangère. Elle se déroule immédiatement après la partie 2. Les candidats disposent de deux sujets au choix, libellés en français. Ils sont invités à rédiger, en langue vivante étrangère :

  • soit une réponse à une question présentant un lien avec le thème des documents qui ont fait l’objet de la compréhension de l’oral et de la compréhension de l’écrit ;
  • soit une réponse à un bref message écrit en langue vivante étrangère (carte postale, lettre, courriel, SMS, commentaire de lecteur, avis d’usager ou de consommateur, etc.) dont l’origine et le contexte sont brièvement présentés en français.

Les deux sujets ne peuvent pas relever du même contexte d’utilisation de la langue. Si le premier sujet a trait aux situations et aux actes de la vie quotidienne, personnelle, sociale et citoyenne, le second sujet doit se rapporter aux situations et actes de la vie professionnelle et inversement.

Déroulement :
Les candidats disposent de 25 minutes maximum pour prendre connaissance des deux sujets, choisir celui à partir duquel ils souhaitent s’exprimer et rédiger, en langue vivante étrangère, un texte dont la longueur minimale attendue se situe entre 60 et 80 mots.

  • Recommandations pour l’évaluation de l’expression écrite :

Il est nécessaire de veiller à la vraisemblance des situations proposées et d’éviter les sujets qui font appel de manière intrusive ou déstabilisante à l’expérience du candidat.

Si le premier / deuxième sujet a trait aux situations et aux actes de la vie quotidienne, personnelle, sociale et citoyenne, le premier ou le deuxième sujet doit se rapporter aux situations et actes de la vie professionnelle (ex : carte postale, lettre, courriel, SMS, commentaire de lecteur, avis d’usager ou de consommateur, etc.)

Une adaptation à des filières professionnelles (une spécialisation non excessive) est envisageable et peut être profitable à certains publics à la condition que celle-ci ne soit pas excessive et requiert un niveau de maitrise des outils lexicaux et grammaticaux supérieur au niveau ciblé.

A noter : les candidats disposent de la totalité du sujet dès le début de l’épreuve et gèrent le temps dont ils ont besoin pour traiter les trois parties. Les durées relatives à chaque compétence évaluée peuvent être notées au tableau de manière indicative.

Un gabarit de cette épreuve est à votre disposition. Celui-ci, non obligatoire, a pour objectif de vous faire gagner du temps pour la mise en forme de vos CCF :

file_download CAP : gabarit pour l’épreuve obligatoire de LV en CCF